Ouistreham, mobilisation contre l'enfer des migrant-e-s
La situation des migrant-es est catastrophique à Ouistreham d'où ils (aucune elle à notre connaissance) essaient de rejoindre l'Angleterre. La municipalité applique de façon plus que zélée les directives ministérielles avec l'aide de la préfecture et des forces de police : destruction de tout "camp" systématique, tout est détruit, jeté, brulé : la bouffe, les vêtements, les chaussures, les couchages, les tentes... Les toilettes publiques sont fermées !
La municipalité oblige les agents à procéder à ce genre de "nettoyage" avec menaces à la clé et encadrement des forces de police. SUD Collectivités Territoriales, à l'appel d'agents terrorisés et dégoûtés, Solidaires et la LDH, se sont adressés au maire pour exiger l'arrêt de ces pratiques et le respect des droits humains élémentaires.
A l'approche de l'hiver et contre le froid qui sévit déjà, un squat a été "officiellement "ouvert dans un centre de loisirs désaffecté, le 09 décembre que seule une décision de tribunal aurait pu faire fermer (traces d'occupation, facture de livraison alimentaire attestant d'une occupation de plus de 48h) . Le préfet et la municipalité l'ont fait évacué par les forces de police le jour même.
L'opposition politique locale et des associations ont appelé à un rassemblement devant la mairie qui tenait son conseil municipal lundi 11 décembre (400 personnes).
Une requête en référé liberté pour obtenir "des conditions de vie qui respectent la dignité humaine" pour les migrants de Ouistreham, a été déposée au nom des associations suivantes :"Solidarité Migrants Calvados" - ASTI 14 - ARCAL BN - CIMADE - Avec également le soutien de la LDH. Une centaine de personnes ont assisté à l'audience qui a eu lieu mardi 12 décembre. Un jugement sera rendu au plus tard jeudi.
A l'initiative de l'AG contre les expulsions, 63 personnes se sont retrouvées dont des personnes représentant l'UL CGT Hérouville, SUD CT, Solidaires, la Cimade, l’ASTI, Médecins du monde, Traits d’Union, le Planning Familial, la LDH, le Collectif d'Aide aux Migrants de Ouistreham, des associations, quelques partis politiques (liste des signataires en cours)pour appeler à une
manifestation sur le port d'Ouistreham à 14h30 samedi 16 décembre.
Une prochaine réunion aura lieu au squat de Venoix le Lundi 18/12 à 18h pour préparer une grosse action régionale, voir nationale mi-Janvier.
L’idée est de rendre publique la situation inhumaine infligée aux migrants à Ouistreham, d’interpeller nationalement, et de mettre la pression sur les pouvoirs publics pour imposer une prise en charge à minima humanitaire. Toutes les orgas présentes ont validé ces propositions et vont rassembler largement, même celles qui n’ont pas pu participer à la réunion.
La pression populaire, associative, syndicale, politique et médiatique fera plier les élus locaux si elle est massive.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. SUD RETRAITE.E.S Basse Normandie
LES EHPAD VICTIMES
DE POLITIQUES D'AUSTERITE BUDGETAIRE
Ces dernières années, la presse a informé le public de la situation dégradée des établissements prenant en charge les personnes âgées : les conditions de travail y sont délétères pour les personnes soignantes et la vie y ressemble de plus en plus à un mouroir pour les personnes résidentes.
UNE LOGIQUE LIBERALE :
- Politique d'austérité pour le secteur public et associatif
- Maximum de profit pour les investisseurs et les actionnaires dans le privé lucratif
Conséquences :
- Diminution des effectifs
- Dégradation des conditions de travail
- Maltraitance institutionnelle des personnes accueillies
AU PLAN NATIONAL :
Selon la FNADEPA (directeurs d'établissements pour personnes âgées) :
«Nous sommes au bout de ce qu'il est possible d'accepter...Après avoir trop souvent tiré la sonnette d'alarme, nous clamons notre désarroi et celui du personnel face au manque de moyens humains et l'augmentation des cadences(…) Au final, c'est bien le résident qui en pâtit(…) Nous soulevons la question de l'humanité en EHPAD. »
Les conclusions d'un rapport parlementaire sur les EHPAD font état de conditions de travail particulièrement préoccupantes tant d'un point de vue physique que psychologique notamment pour les aides-soignant.e.s !
- Absentéisme de 10 %
- 2 fois plus d'accidents de travail par rapport à la moyenne nationale
- Médicalisation des établissements « insuffisante » dont un tiers sans médecin coordonnateur-trice et une grande majorité sans infirmier.e de nuit d'où des hospitalisations en urgence
Malgré ce rapport, rien ne change !! Dans d'autres pays européens, quand il y a 80 personnes professionnelles pour 100 personnes résidentes, en France nous nous contentons de 55 pour 100.
STOP A LA MALTRAITANCE INSTITUTIONNELLE !!
La souffrance des aides-soignant(e)s au niveau des EHPAD est alarmante. Avec beaucoup d’arrêts maladie et une cadence infernale au niveau des soins, ce corps de métier est poussé à la rentabilité et ont des horaires contraignants. Ils travaillent un week-end sur deux pour être payés des clopinettes. Par exemple, un aide-soignant qui prend son service à 7h a la charge de 15 résidents (personnes âgées dépendantes) dont il doit effectuer les soins (toilette, alimentation) jusqu’à 11h30 soit 18 mn par résident. Il faut ensuite les installer au restaurant collectif pour les services du midi.
Pour un autre qui prend son service à 14h, il doit déjà procéder au change des résidents, puis servir le goûter, et ensuite les réinstaller au restaurant pour le dîner vers 18h30 (plus les personnes alitées qu’il faut nourrir sur place). Enfin, il procède au coucher (théoriquement en 1h). Vu le nombre de résidents par EHPAD (entre 75 et 100 résidents), et le nombre d’aides-soignants (seulement 4 en semaine, et réduit à 3 le week-end, sans compter le personnel malade non remplacé), comment peut- on travailler correctement dans des conditions pareilles ???
Les récentes mobilisations dans certains EHPAD amènent les médias à s’emparer du problème, voir l’article du « Monde » daté du 19 octobre 2017 « EHPAD un endroit où il ne fait pas toujours bon vieillir ». Dans le Jura, les personnels de l’EHPAD des Opalines se sont battus pour pouvoir exercer leur métier correctement.... il a fallu 117 jours de grève avant que l’on ne prenne en compte leurs revendications ! Nous saluons leur courage et leur détermination !
Imprimé par nos soins, ne pas jeter sur la voie publique
Décembre 2017
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